Le mot du président
En créant la CTOP en 2001, les petits producteurs togolais avaient marqué leur volonté de prendre en main leur propre destin face au désengagement progressif de l’Etat. Ils avaient, par la même occasion, décidé de mieux s’organiser pour contribuer d’une façon plus rationnelle à l’autosuffisance alimentaire du Togo. Cette volonté découle d’une prise de conscience généralisée de l’importance de l’agriculture familiale dans les enjeux de sécurité alimentaire et plus largement dans les équilibres socioéconomiques.
Avec plus de 65% de la population active togolaise, le secteur agricole composé très majoritairement d’exploitations familiales, est de loin le principal pourvoyeur d’emplois au Togo. Il couvre également 40% du PIB national. C’est pour cette raison que nous sommes si fiers du travail de nos 550.000 membres actuels qui, en production individuelle ou au sein de leurs coopératives respectives, contribuent d’une façon remarquable à l’ambition du gouvernement togolais d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de réduire de façon significative la balance commerciale agricole.
Au cours des vingt dernières années, grâce aux efforts combinés du gouvernement togolais et des producteurs, le Togo a pu augmenter sa production vivrière de xxx% et ses cultures d’exportation de xxx%. La CTOP y a contribué en renforçant la représentativité paysanne dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques agricoles, en renforçant les capacités managériales et financières de ses membres et en promouvant les bonnes pratiques agroécologiques.
Mais, si brillants soient ces résultats, nous sommes encore bien loin des ambitions qui sont les nôtres.
C’est pourquoi pour les cinq années à venir, nous ambitionnons de (i) produire davantage de connaissances paysannes destinées à l’amélioration des pratiques actuelles et au renforcement de notre influence sur les politiques publiques, et (ii) promouvoir les systèmes alimentaires locaux. Nous comptons le faire en (iii) renforçant la contribution des femmes et des jeunes, en promouvant la résilience des exploitants familiaux face aux changements climatiques et aux chocs exogènes, le tout grâce à (iv) une CTOP mieux gouvernée et plus forte.